vendredi 29 avril 2016

Parrainage des éléphants





D’après la CITES, l’Afrique du Sud comprend toujours la majorité des éléphants d’Afrique, avec près de 55 % des éléphants connus sur le continent. L’Afrique de l’Est en compte 28 %, et l’Afrique centrale 16 %. En Afrique de l’Ouest, moins de 2 % des éléphants connus du continent se répartissent dans 13 pays.

Au début du XXe siècle, il y avait 20 millions d'éléphants en Afrique. Leur nombre est tombé à 1,2 million en 1980 et à moins de 500.000 en 2014, bien que le commerce d'ivoire ait été interdit en 1989, selon la CITES. Or, à cause du commerce de l’ivoire, plus de 35 000 éléphants sont tués chaque année, soit une centaine par jour.

La pauvreté (mesurée par le taux de mortalité infantile) et la faible gouvernance (mesurée par la capacité de lutte contre la fraude et par les niveaux de corruption), ainsi que la demande d’ivoire illégal dans les pays consommateurs sont trois facteurs clés que l’on peut lier à des niveaux plus élevés de braconnage. Depuis une dizaine d'années, l’augmentation du braconnage est surtout due à l’augmentation du pouvoir d’achat des Chinois qui importe 70% de l’ivoire.

En mars 2013, la CITES a identifié huit pays (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Chine, Malaisie, Philippines, Thaïlande et Vietnam) étant les plus fortement impliqués dans la chaîne du commerce illégal de l’ivoire, en tant que pays d’origine, de transit ou de destination. La CITES a alors pris des décisions demandant aux huit pays de mettre en œuvre des plans d’action nationaux pour l’ivoire afin de lutter contre le braconnage des éléphants et contre la crise de la contrebande.

Ces décisions se sont traduites par un large éventail d’actions et d’initiatives - amélioration de la protection sur le terrain, contrôles douaniers plus efficaces, meilleure utilisation des technologies et de la criminalistique modernes, renforcement des lois, augmentation des poursuites, nouvelles campagnes de sensibilisation, destruction des stocks d’ivoire confisqués, et attribution de financements dédiés à la lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages.

Une Marche mondiale pour les éléphants et les rhinocéros a lieu chaque année depuis 2013 pour interpeller les gouvernements à agir pour stopper le braconnage car, si rien n’est entrepris à grande échelle, les éléphants risquent l’extinction de leur espèce. Cette année en 2016, elle aura lieu le 24 septembre, le jour de la COP17 pour la biodiversité qui se tiendra en Afrique du Sud.

Heureusement, il existe des endroits où les éléphants vivent paisiblement, protégés par des gardes armés qui les surveillent 24h sur 24. Avec ses 2 millions d’hectares (pratiquement la moitié de la surface totale des parcs nationaux sud-africains), le Parc Kruger est le plus grand d’Afrique du Sud (8% du pays). Par ailleurs, les réserves privées ne sont pas en reste.



Le sud-africain Lawrence Anthony, qui a été récompensé de la médaille de la Terre par l’ONU pour avoir sauvé le zoo de Bagdad en 2003 durant la guerre d’Irak, a décidé d’acquérir une ancienne réserve de chasse du Zululand en 1998. Un an plus tard, il y accueille un troupeau de 7 d’éléphants sauvages pour leur éviter d’être abattus.


Quinze ans plus tard, le troupeau compte près de 30 individus de tous âges. La réserve doit à présent s’agrandir pour accueillir les nouveau-nés faute de quoi le programme de contraception devra être renforcé, ce qui n’est pas bénéfique pour la survie de ces animaux. Heureusement, le projet Royal Zulu, conçu par Lawrence Anthony dès l’acquisition de Thula Thula, est en bonne voie : il s’agit d’inclure les terres des tribus voisines d’une superficie de 3 500 hectares dans le périmètre de la réserve qui comprendrait ainsi plus de 8 000 hectares au total.

Si la solution est à portée de main, elle demande toutefois un investissement colossal pour l’installation des clôtures, la création de nouveaux chemins indispensables aux passages des véhicules de patrouille ou de safaris, sans parler de l’embauche de nouveaux rangers chargés de surveiller le troupeau et de l’acquisition de matériel de sécurité. 

Françoise Malby Anthony, la femme de Lawrence qui a repris en main la réserve au décès de son mari, a donc lancé un projet de parrainage des éléphants de la réserve qui favorisera la protection de la faune sauvage et favorisera l’emploi des habitants de la région.

Pour parrainer un éléphant, rendez-vous sur le site www.laeo.fr à la rubrique « contact ».

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