mercredi 4 septembre 2019

Elephants - COP 18

Les éléphants de Thula Thula
Crédit photo N. Septier-Saugout
VICTOIRE POUR LES ÉLÉPHANTEAUX

La 18ème Conférence des 184 États-parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) s'est réuni à Genève du 17 au 28 août 2019. 

Suite à la déclaration de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) "contre le retrait de la nature des éléphants d'Afrique pour tout usage en captivité", les délégués ont voté une mesure pour interdire la capture et le commerce d'éléphants sauvages à destination des zoos et des cirques dans le monde.

Après la forte demande des ONG, la solidarité familiale des éléphants est enfin reconnue.
Selon l’amendement de l’Union Européenne, les éléphants capturés devront être exclusivement transférés dans des pays de leur aire de répartition actuelle ou passée. 

Des éléphants pourraient être exportés  de façon exceptionnelle hors d’Afrique, mais les transactions devront être autorisées par le Groupe de spécialistes de l’éléphant d’Afrique de l’UICN si, et seulement si, ces exportations bénéficient à la conservation des éléphants d’Afrique dans leur milieu naturel.

Bien entendu, le Zimbabwe, premier vendeur d’éléphanteaux arrachés à leurs familles, les États-Unis, l’Eswatini, la Zambie, la République Démocratique du Congo, le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Japon se sont opposés à cet amendement. 

Actuellement, les éléphants sont en Annexe II, alors qu’ils sont en Annexe I dans les autres pays africains. 
De fait, cet animal migrateur (plus de 75% des éléphants d’Afrique sont transnationaux), - est une proie potentielle pour les braconniers et les trafiquants, et la commercialisation de l’ivoire de tous les pays est en voie de développement.

En revanche, l’Union Européenne a décidé à huis clos de s’opposer à la proposition des 32 pays de la Coalition pour l’Éléphant d’Afrique de reclasser tous les éléphants en Annexe I. 
Seuls la France et le Luxembourg se sont clairement prononcés pour une interdiction totale du commerce de l’ivoire. 

"Après cette victoire pour les éléphanteaux et la fin des éléphants dans les cirques, l'interdiction des éléphants dans les zoos deviendra inévitable", déclare Noëlle Saugout, président de LAEO France."Une chose est sûre, c'est que l'association fondée par Lawrence Anthony, l'homme qui murmurait à l'oreille des éléphants, sera la première à se mobiliser pour qu'ils retrouvent leur liberté initiale."

Contact : LAEO France