vendredi 1 août 2008

Beijing 2008 : rings made of ivory

31st July, 2008 - A press release from Robin des Bois

On 16th July, 2008 in Geneva, three weeks before the opening of the Olympic Games, China was given authorization to act as a commercial licensed partner within the legal elephant ivory traffic. Thus, the biggest black market for ivory in the world will consolidate its position. Thousands of ivory retailers throughout China can hold their heads up high as they cooly welcomed the tourists of olympic games. Within a couple of months according to the CITES program (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), the price of 108 t of ivory stocks auctionned by South Africa, Botswana, Namibia and Zimbabwe is expected to increase after China’s accreditation, Japan being till now the only legal candidate. As a matter of fact, little legal ivory is sufficient to launder a lot of illicit ivory and there is no doubt the price of ivory will skyrocket after China’s entry into ivory stock exchange. South Africa and their neighbours applaude but 27 African states are angry and fear an upsurge of poaching. Moreover the Zimbabwean dictator Mugabe will exchange with China more ammunitions for ivory as he has already done. This vote officially opens the doors of international ivory trade to more than one billion potential buyers without taking into account the threats of extinction of wild African and Indian elephants.

Faithful to their anarchic vision of international trade, Great Britain and Bulgaria, on behalf of the European Union and under the pressure of Germany voted in favor of China’s claim. France residing the Presidence of the European Union did nothing to oppose the vote. This is a political stance inside an ecological purpose built international instrument. It aims to calm the Chinese authorities. In a way it can be said that the elephants counterbalance the Dalai Lama or that ivory is used as a move to facilitate under these critical diplomatic circumstances the export to China of nuclear or aeronautical equipments and machine tools. The European Commission has lost its sense of direction : to trade with China, they decided to sacrifice African elephants. The EU position is partly founded on the optimistic comments of a three day survey in China by a three deputies chief clerks delegation of the German Ministry of Environment. At the French Ministry it is stated that « all guarantees have been obtained from China concerning the management of legal stockpiled ivory ». The traceability of ivory would be perfect. CITES itself adds its piece of serenity : on behalf of its 173 member states, the international organisation considers the infamous death sentence imposed to ivory smugglers as the upmost proof of China’s seriousness in this field.

Japan and Iceland voted in favor of China’s claim. Both states can more than ever rely on China for a support within the International Whaling Commission.
Le 16 juillet 2008 à Genève, trois semaines avant le début des Jeux Olympiques, la Chine a obtenu le statut de partenaire commercial du trafic légal de l’ivoire. Cette distinction renforce aussi sa position incontestée de leader du trafic illégal de l’ivoire. Des milliers de commerçants détaillants en ivoire à travers la Chine pourront avoir la tête haute et recevoir sans problèmes les touristes. Dans quelques mois conformément au processus mis au point par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction,), la vente aux enchère de 108 tonnes d’ivoire détenues par l’Afrique du Sud, le Botswana, la Namibie et le Zimbabwe sera dynamisée par la présence de deux acheteurs, le Japon jusqu’alors seul candidat potentiel et la Chine. En fait, un peu d’ivoire légal suffit à blanchir beaucoup d’ivoire illégal et il n’y a aucun doute sur le fait que le prix de la matière première va s’envoler après cette entrée de la Chine à la bourse internationale de l’ivoire. L’Afrique du Sud et les pays voisins applaudissent mais 27 pays africains sont en colère et redoutent une recrudescence du braconnage. Cette décision qui ouvre officiellement le marché de l’ivoire à plus d’un milliard d’acheteurs potentiels a été prise sans prendre en compte les risques d’extinction des éléphants sauvages sur le continent africain. De plus, elle va en particulier permettre au dictateur Mugabe (Zimbabwe) de troquer avec la Chine de l’ivoire contre des armes comme il en a déjà pris l’habitude.

Fidèle à une vision anarchique du commerce international, la Grande Bretagne et la Bulgarie au nom de l’Union Européenne et sous l’influence de l’Allemagne ont voté pour cet accord. La présidence française n’a rien fait pour s’y opposer. Il s’agit d’une décision politique dans le cadre d’une convention internationale à vocation environnementale. Dans un certain sens, on peut dire que les éléphants font contrepoids au Dalaï Lama et que l’ivoire dans ces circonstances diplomatiques délicates sert à faciliter l’exportation depuis l’Europe vers la Chine d’équipements aéronautiques, ou nucléaires ou de machines-outils. Elle est en partie fondée sur les conclusions optimistes d’une mission de trois jours en Chine de trois sous-chefs de bureau du Ministère allemand de l’Environnement. Au même ministère à Paris, on dit que « toutes les garanties ont été obtenues de la Chine au sujet de la gestion de l’ivoire légal ». La traçabilité de l’ivoire en Chine serait parfaite. La CITES elle-même apporte sa pierre à la sérénité unanime : au nom de ses 173 pays membres, l’organisation internationale considère sans scrupules que la peine de mort imposée aux contrebandiers en ivoire est la meilleure preuve du sérieux de la Chine dans ce domaine. Le Japon et l’Islande ont voté en faveur de la demande de la Chine. Ces deux Etats peuvent plus que jamais compter sur son soutien dans le cadre de la Commission Baleinière internationale.

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